Coluche – Le syndicat : le délégué

Il y a des sketches qui ne prennent pas une ride. « Le syndicat, le délégué » de Coluche en fait partie. Avec son humour corrosif et son regard acéré, le clown aux cheveux blancs y dépeignait déjà, dans les années 1980, les travers d’un syndicalisme parfois éloigné des réalités des travailleurs. « Un délégué syndical, c’est un gars qui te fait la grève pour que toi, t’aies le droit de bosser », lançait-il, résumant en une phrase l’absurdité d’un système où ceux qui devraient défendre les ouvriers finissent par s’institutionnaliser, voire se couper du terrain.

Aujourd’hui, ses mots résonnent avec une actualité brûlante. Entre les divisions syndicales, les réunions interminables et les accords signés sans consultation, beaucoup de salariés se sentent trahis par des structures censées les protéger. Coluche, avec son génie, pointait du doigt cette dérive : le syndicalisme comme machine bureaucratique, où les délégués deviennent des professionnels de la négociation… mais pas toujours des représentants du peuple.

Pourtant, son sketch n’était pas une condamnation, mais un appel à la vigilance. « Faut pas se laisser bouffer », semblait-il nous dire. À l’heure où les inégalités explosent et où les travailleurs peinent à se faire entendre, son humour reste une piqûre de rappel : le syndicalisme a du sens quand il part du terrain, pas des salles de réunion.

Et si, finalement, la meilleure façon de lui rendre hommage était de prendre ses mots au sérieux ? Moins de discours, plus d’action. Comme il l’aurait sans doute dit : « La grève, c’est comme l’amour : ça se fait à deux, et si t’es tout seul, t’es dans la merde.

Commentaires

30 réponses à “Coluche – Le syndicat : le délégué”

  1. Avatar de Lourdes
    Lourdes

    Coluche, le seul à avoir réussi à faire rire ET réfléchir sur les syndicats. Un génie.

  2. Avatar de Marie
    Marie

    Cet article rappelle à quel point Coluche a marqué l’histoire sociale française, bien au-delà de ses blagues. Son engagement pour les plus précaires, son soutien aux travailleurs, et son talent pour dédramatiser les conflits… C’était un vrai pont entre les gens et les institutions. Aujourd’hui, on manque cruellement de figures comme lui, capables de mêler humour et combat social. Un grand merci pour ce portrait.

  3. Avatar de Rose
    Rose

    Le seul délégué syndical capable de faire rire tout le monde, même les patrons ! Son humour était une arme de contestation massive, et ça marchait à tous les coups. Qui d’autre aurait pu transformer une grève en spectacle et un meeting en one-man-show ? Merci pour ce rappel, ça donne envie de réécouter ses sketches en boucle.

  4. Avatar de Kaitlyn
    Kaitlyn

    Ce sketch de Coluche est un cours de sociologie en trois minutes. Il y dénonce l’institutionnalisation du syndicalisme : plus on monte dans la hiérarchie militante, moins on a de temps pour ceux qu’on est censé représenter. Résultat ? Beaucoup de travailleurs ne se sentent plus représentés, et les syndicats peinent à recruter. La question n’est pas de rejeter le syndicalisme, mais de le réinventer : moins de discours, plus d’action. Coluche aurait sans doute adoré les mouvements comme les Gilets jaunes — désorganisés, mais au moins, ils parlent aux gens.

  5. Avatar de Ursuline
    Ursuline

    Coluche, toujours aussi pertinent 40 ans plus tard. Quand il parlait des syndicats et des délégués, il pointait déjà ce qu’on vit encore aujourd’hui : des institutions qui devraient nous défendre, mais qui finissent souvent par ressembler à des clubs fermés où on se congratule entre initiés. Le pire ? Ses blagues sur les “délégués qui déléguent” sont devenues des réalités. On a jamais autant eu besoin de son humour acide pour dégonfler les ego et rappeler que le syndicalisme, c’est d’abord une affaire de terrain, pas de bureaucratie. Merci Mes Délires de nous rappeler que Coluche était bien plus qu’un clown : un miroir tendu à la société.

  6. Avatar de Romane
    Romane

    Même 40 ans après, ce sketch claque. Coluche y montre comment le jargon syndical peut devenir une fin en soi. Le pire, c’est que ça parle encore aux jeunes générations. Preuve que les combats changent, mais que les travers humains, eux, restent les mêmes. Un grand merci à Coluche pour ce moment de lucidité hilarant.

  7. Avatar de Éva
    Éva

    Coluche, ce génie ! Avec ‘Le syndicat : le délégué’, il a résumé en 10 minutes ce que je vis depuis 20 ans en réunion. Quand il imite le délégué qui parle pour ne rien dire, c’est tellement vrai que ça en devient douloureux… mais on rit quand même ! Un sketch intemporel, comme le syndicalisme lui-même.

  8. Avatar de Amélie
    Amélie

    Un petit gamin se lève pendant la nuit pour aller aux toilettes. En passant devant la chambre de sa grande sœur, il entend du bruit. Il colle son oreille à la porte et entend sa sœur qui dit :
    – Oh ! C’est bon. C’est bon…!

    Le lendemain matin, pendant le petit déjeuner avec toute la famille, il demande au copain de sa sœur :
    – Dis Pierre, c’est quoi que tu donnais à manger à Laetitia pendant la nuit? Elle disait que c’était bon.
    Pierre est très embarrassé et fini par lui répondre :
    – Ah oui, c’était du chocolat !
    – Ah… Ah … Menteur va ! Ce n’est pas vrai, c’était du saucisson ! J’ai retrouvé la peau sous le lit

    1. Avatar de Olivia
      Olivia

      Ce sketch devrait être étudié en fac de droit ! Coluche y démontre avec brio comment un délégué syndical peut transformer une simple revendication en un monologue interminable. Le pire ? C’est que ça n’a pas vieilli d’un iota. Preuve que l’humour de Coluche est aussi universel que les conflits sociaux.

  9. Avatar de Lucienne
    Lucienne

    Une maman à sa fille : « Si tu n’es pas sage, tu iras en enfer et si tu es sage tu iras au paradis. » « Et qu’est-ce que je dois faire pour aller au cirque ? »

  10. Avatar de Pomme
    Pomme

    La différence entre une blonde et un cadavre ? Aucune, ils ne bougent pas quand tu parles.

  11. Avatar de Sharon
    Sharon

    Que dit un escargot à sa copine escargot ?
    — Viens, on va faire un tour… mais lentement

    1. Avatar de Maurane
      Maurane

      On tourne une superproduction sur la Révolution française (avec Carla dans le rôle de Marie-Antoinette).

      C’est l’une des scènes fortes du film, celle où Louis XVI monte sur l’échafaud.
      Il arrive en haut des marches, on lui coince la tête dans la guillotine.
      C’est alors que le metteur en scène s’écrie :
      – Coupez

  12. Avatar de Simone
    Simone

    C’est une concierge célibataire qui tombe enceinte. Sa voisine, curieuse, lui demande qui est le père. La concierge lui répond : « Vous croyez que j’ai le temps de me retourner quand je fais les escaliers ? »

    1. Avatar de Afnan
      Afnan

      Ah, les syndicats… ces machines à transformer la révolte en réunions interminables et en tracts illisibles. Coluche avait tout compris : “Un délégué syndical, c’est un mec qui te demande de faire grève pour qu’il puisse toucher ses heures de délégation.” Sadique, mais tellement vrai. Aujourd’hui, on a les mêmes débats, les mêmes divisions, et toujours cette impression que les travailleurs sont les derniers servis. La seule différence, c’est qu’on n’a plus de Coluche pour nous le faire avaler en riant.

  13. Avatar de Sexy delires

    Le syndicat est la force du peuple. Surtout le onze septembre. Lors du grand rassemblement. On verra où on peut aller lorsque l’on s’unit.

  14. Avatar de Constantine
    Constantine

    Quel est le légume préféré des pompiers ?
    Le poivron (pompier)

  15. Avatar de Maggie
    Maggie

    Pourquoi est-ce que les éoliennes n’ont pas de copain ?

    Parce qu’elles se prennent toujours des vents.

  16. Avatar de Roxane
    Roxane

    Il y en a qui ont des problèmes de pognon. Moi c’est le pognon qui m’attire des problèmes.

  17. Avatar de Lyna
    Lyna

    Il y en a qui sont emmerder par le pognon. Moi je me démerde sans mon pognon
    J’ai acheté une maison à Leroy Merlin. Une cage à lapin.

  18. Avatar de Léonie
    Léonie

    Il est parti depuis un long moment. Mais il reste encore d’actualité.

    1. Avatar de Sarah
      Sarah

      Que dit un soleil à une planète ?
      « Tu tournes autour de moi, mais je te garde dans ma lumière ! »

      1. Avatar de Zoé
        Zoé

        Je ne devrais pas rire, mais c’est plus fort que moi. Coluche a capté l’essence même des négociations sociales : des heures de discussion pour trois mots changés dans un accord. ‘Le syndicat : le délégué’ est un miroir tendu à tous ceux qui ont déjà subi une réunion interminable. Un chef-d’œuvre d’observation.

  19. Avatar de Lucienne
    Lucienne

    Coluche c’est le meilleur. Dommage qu’il ait eu un accident de moto. Il avait encore beaucoup à nous dire.

  20. Avatar de Martine
    Martine

    C’est vraiment très drôle. Merci pour la vidéo.
    Je reviendrai sur ce site juste pour me fendre la poire.

    1. Avatar de Cassis
      Cassis

      Moi, ce qui me tue avec Coluche, c’est qu’il disait tout haut ce qu’on pense tout bas. Les syndicats ? Oui, mais lesquels ? Ceux qui négocient des miettes pendant qu’on nous serre la vis ? Ceux qui appellent à la grève… quand c’est trop tard ? Perso, j’ai arrêté de croire aux sauveurs en costard. Si on veut changer les choses, faut peut-être arrêter de déléguer et se bouger nous-mêmes. Après tout, comme disait Coluche : “Si on n’est pas capable de se défendre tout seuls, c’est qu’on est déjà morts.”

  21. Avatar de Angel
    Angel

    FO le syndicat qu’il vous faut.
    Les syndicats sont toujours manipulé par les grosses entreprises.
    Un pot de vin a droite et un pot de vin a gauche.

  22. Avatar de Lucie
    Lucie

    Bien que Coluche soit mort, il reste encore d’actualité.

    1. Avatar de Marion
      Marion

      Les resto du coeur le prouve. Il avait dit que c’était provisoire mais ils existent toujours.

      1. Avatar de Léonie
        Léonie

        Revoir ce sketch, c’est comme retrouver un vieux pote. Coluche avait ce don de parler de sujets sérieux avec une légèreté qui désamorçait tout. ‘Le syndicat : le délégué’, c’est du pur Coluche : drôle, intelligent, et un peu triste à la fois. Un rappel que l’humour peut être une arme redoutable… et salutaire.

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