Pascal Praud, figure médiatique controversée, a récemment réaffirmé que le Rassemblement National (RN) n’était pas un parti d’extrême droite. Une position qui divise, alors que le RN continue de susciter des débats sur sa nature politique. Pour Praud, cette étiquette serait « malhonnête » et ne refléterait plus la réalité d’un parti qu’il qualifie de « national » et « populiste ».
Pourtant, les observateurs soulignent que le RN, malgré ses tentatives de « dédiabolisation », reste marqué par des positions radicales sur l’immigration, l’identité nationale et la sécurité. Des experts, comme le sociologue Renaud Maes, rappellent que les rhétoriques du RN s’inscrivent dans une continuité avec l’extrême droite, notamment par la stigmatisation de certains groupes sociaux.
La question dépasse le simple débat sémantique : elle interroge la responsabilité des médias dans la normalisation d’un discours politique historiquement associé à l’extrême droite. En refusant de qualifier le RN comme tel, Praud participe-t-il à une banalisation de ses idées ? Ou assiste-t-on à une véritable mutation idéologique du parti ?
Une chose est sûre : le débat sur la place du RN dans le paysage politique français reste plus vif que jamais.