l’appli la plus anti-homme: jusqu’ou ira la guerre des sexes?

En 2025, la polarisation entre les genres n’a jamais été aussi visible, notamment chez les jeunes générations. Selon le dernier rapport du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes, les femmes se déclarent de plus en plus féministes, tandis que les hommes, en particulier ceux de moins de 35 ans, adoptent des discours masculinistes, voire antiféministes. Cette fracture s’illustre aussi à travers des applications et des plateformes numériques qui, sous couvert d’humour ou de provocation, renforcent les stéréotypes et les tensions entre les sexes.

Certaines applications, souvent présentées comme des espaces de « libre expression », sont accusées de promouvoir une vision essentialiste des rôles sociaux, où les hommes et les femmes seraient cantonnés à des comportements prédéfinis par leur biologie. Ces outils, parfois créés par des groupes conservateurs ou extrémistes, exploitent les frustrations et les peurs pour alimenter une rhétorique de confrontation. Le résultat ? Une radicalisation des positions, où le dialogue devient impossible et où chaque camp se replie sur ses certitudes.

Les réseaux sociaux et les forums en ligne amplifient ce phénomène. Des communautés comme les « incels » (célibataires involontaires) ou certains groupes masculinistes y trouvent un écho, tandis que les féministes, de leur côté, dénoncent une remise en cause des acquis en matière d’égalité. Pourtant, comme le souligne Magali Lafourcade, spécialiste des questions de genre, « le féminisme et le masculinisme ne sont pas symétriques : l’un lutte pour l’égalité, l’autre pour le maintien d’un ordre social inégalitaire ».

Face à cette escalade, la question se pose : jusqu’où irons-nous ? Les applications et les algorithmes, en jouant sur nos biais et nos émotions, risquent-ils de transformer une simple polarisation en un conflit durable ? La réponse dépendra de notre capacité à promouvoir un numérique plus inclusif, où l’égalité ne serait pas un sujet de division, mais un objectif commun.

Commentaires

10 réponses à “l’appli la plus anti-homme: jusqu’ou ira la guerre des sexes?”

  1. Avatar de Armelle
    Armelle

    Et si, au lieu de créer des applis ‘anti-ceci’ ou ‘anti-cela’, on développait des outils pour mieux se comprendre ? La guerre des sexes, c’est un piège. Qui en profite vraiment ?

  2. Avatar de Abigaïl
    Abigaïl

    L’humour, oui, mais pas à n’importe quel prix. Quand une appli se revendique ‘anti-homme’, elle ne fait que nourrir la haine. On peut rire de tout, mais pas avec tout le monde… et surtout pas au détriment de la cohésion sociale.

  3. Avatar de Bella
    Bella

    Rappel : dans les années 70, on avait des débats similaires avec des magazines ‘anti-hommes’ ou ‘anti-femmes’. Résultat ? Ça n’a rien résolu. L’histoire se répète, mais personne n’en tire les leçons.

  4. Avatar de Nattie
    Nattie

    Je suis choquée. Pas par l’appli en elle-même, mais par le fait que des gens puissent trouver ça drôle. On vit une époque où tout est prétexte à confrontation. Quand est-ce que ça s’arrête ?

  5. Avatar de Chloelia
    Chloelia

    Derrière l’humour noir, il y a souvent une vraie colère. Cette appli est probablement le symptôme d’une frustration plus large. Au lieu de la censurer, peut-être faudrait-il écouter ce qu’elle révèle sur les rapports hommes-femmes aujourd’hui ?

  6. Avatar de Katie
    Katie

    Si cette appli est ‘la plus anti-homme’, c’est qu’elle a réussi son coup : faire parler d’elle. Après tout, la provocation, c’est le meilleur moyen de vendre du clic. Bravo pour le buzz, mais où est le fond ?

  7. Avatar de Ksenia
    Ksenia

    En tant qu’homme, je me sens visé… mais je me dis aussi que c’est peut-être l’occasion de comprendre ce que certaines femmes ressentent face aux applis ou réseaux sociaux misogynes. Un mal pour un bien ?

  8. Avatar de Marie
    Marie

    Ce qui est inquiétant, ce n’est pas l’appli en elle-même, mais le fait qu’elle trouve un public. Cela montre à quel point la guerre des sexes est devenue un business. Au lieu de chercher à nous diviser, pourquoi ne pas promouvoir des outils qui rapprochent ?

  9. Avatar de Carmen
    Carmen

    Enfin une appli qui assume son côté ‘anti-homme’ ! Après les ‘anti-femmes’ qui pullulent, c’est presque rafraîchissant. Bon, après, si on pouvait arrêter de tout prendre au premier degré, ce serait encore mieux.

  10. Avatar de Orélia
    Orélia

    L’article soulève un vrai débat : jusqu’où peut-on pousser l’humour et la provocation sans alimenter les tensions entre les genres ? Si l’appli en question est clairement caricaturale, elle reflète aussi une tendance à la polarisation. Dommage que la discussion se limite souvent aux extrêmes…

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