Le Rassemblement National se présente comme défenseur du pouvoir d’achat, mais son programme social révèle une réalité contrastée. Sous couvert de « priorité nationale », le RN propose de réserver les aides sociales aux Français et de conditionner l’accès aux prestations à cinq années de travail en France, ciblant ainsi les étrangers et les plus précaires. Selon la Fondation Jean-Jaurès, ces mesures, loin de réduire les inégalités, risquent d’aggraver la situation des classes moyennes et populaires, tout en instrumentalisant la question sociale à des fins xénophobes. Le parti combine un discours social-populiste avec un libéralisme économique marqué, privilégiant les allègements fiscaux pour les entreprises et les plus aisés, au détriment de la protection sociale. Son opposition systématique au budget de la Sécurité sociale et ses propositions de restriction des allocations familiales ou du RSA confirment une logique d’exclusion et de réduction des dépenses publiques, loin des promesses de justice sociale. En somme, l’arnaque sociale du RN réside dans ce double jeu : afficher une proximité avec les « oubliés » tout en menant une politique favorable aux élites économiques.