pascal praud : le RN n’est pas d’extrême droite

Pascal Praud, figure médiatique controversée, a récemment réaffirmé que le Rassemblement National (RN) n’était pas un parti d’extrême droite. Une position qui divise, alors que le RN continue de susciter des débats sur sa nature politique. Pour Praud, cette étiquette serait « malhonnête » et ne refléterait plus la réalité d’un parti qu’il qualifie de « national » et « populiste ».

Pourtant, les observateurs soulignent que le RN, malgré ses tentatives de « dédiabolisation », reste marqué par des positions radicales sur l’immigration, l’identité nationale et la sécurité. Des experts, comme le sociologue Renaud Maes, rappellent que les rhétoriques du RN s’inscrivent dans une continuité avec l’extrême droite, notamment par la stigmatisation de certains groupes sociaux.

La question dépasse le simple débat sémantique : elle interroge la responsabilité des médias dans la normalisation d’un discours politique historiquement associé à l’extrême droite. En refusant de qualifier le RN comme tel, Praud participe-t-il à une banalisation de ses idées ? Ou assiste-t-on à une véritable mutation idéologique du parti ?

Une chose est sûre : le débat sur la place du RN dans le paysage politique français reste plus vif que jamais.

14 comments

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Louise

Le RN se dit républicain. Mais sa vision de la République est très restrictive : une République qui exclut, qui stigmatise, qui divise. Est-ce que cela relève de la droite classique ou d’une vision plus radicale, voire extrême, de la politique ?

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Jade

Le RN a beau vouloir tourner la page, son histoire le rattrape. Les propos de Jean-Marie Le Pen, les alliances avec des partis européens controversés, les dérapages de certains de ses membres… Tout cela pèse encore. Un parti ne s’invente pas une nouvelle identité du jour au lendemain.

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Agnès

Peut-être que le vrai débat n’est pas de savoir si le RN est d’extrême droite, mais s’il est populiste. Son discours anti-élites, anti-médias, anti-système est typique du populisme. Et le populisme, qu’il soit de droite ou de gauche, est toujours un danger pour la démocratie.

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Marie

Le RN se présente comme le défenseur de la laïcité. Pourtant, sa vision de la laïcité est très orientée : elle cible surtout l’islam et les minorités. Est-ce que cela relève de la droite classique ou d’une vision plus radicale, voire identitaire ?

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Brunehilde

La stratégie de “dédiabolisation” du RN a porté ses fruits : il est aujourd’hui perçu comme un parti comme les autres. Mais est-ce que cela signifie qu’il n’est plus d’extrême droite ? Ou simplement qu’il a réussi à faire accepter ses idées dans le débat public ?

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Élise

Praud a raison de souligner que le RN n’est plus le parti d’extrême droite des années 1980. Mais il reste un parti d’extrême droite dans sa vision de la société, de l’immigration et de l’Europe. La droite classique, elle, a choisi de ne pas suivre cette voie. La différence est là.

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Laure

Si le RN n’est pas d’extrême droite, alors il faut aussi dire que la gauche radicale n’est pas d’extrême gauche. Les étiquettes politiques sont utiles, mais elles ne doivent pas empêcher le débat sur le fond. Le RN a changé, mais jusqu’où ?

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Christine

Le vrai débat n’est pas de savoir si le RN est d’extrême droite, mais s’il respecte les principes démocratiques. Un parti peut être de droite radicale sans être antidémocratique. Mais attention à ne pas banaliser des idées qui, hier encore, étaient marginales.

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Dominique

Peut-être faut-il arrêter de parler d’extrême droite et plutôt analyser les propositions une à une. Le RN défend des idées qui, il y a 20 ans, auraient été qualifiées d’extrêmes. Aujourd’hui, elles sont dans le débat public. Est-ce que cela signifie que la société a bougé, ou que le RN a réussi son pari de normalisation ?

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Alice

Praud a raison sur un point : le RN n’est plus le parti de Jean-Marie Le Pen. Mais est-il pour autant devenu un parti de droite classique ? Son programme reste marqué par une vision ethnocentrique de la nation et une méfiance envers les institutions européennes. Ce n’est pas anodin.

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Jeanne

La droite classique a tellement glissé vers la droite ces dernières années que le RN peut aujourd’hui se présenter comme “modéré”. Mais attention : ce glissement ne signifie pas que le RN soit devenu un parti de centre-droit. C’est la droite qui s’est radicalisée.

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Danika

Il est vrai que le RN paie encore pour son passé. Mais un parti se juge aussi sur ses actes présents : discours anti-immigration, remise en cause des libertés individuelles, alliances avec des partis européens clairement d’extrême droite… Difficile de croire à une rupture totale.

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Rania

Si le RN n’est plus d’extrême droite, alors il faut redéfinir ce que signifie être “de droite” en France. Son programme économique et sociétal reste radicalement différent de celui de LR ou du centre. La normalisation médiatique ne doit pas effacer les différences idéologiques profondes.

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Pascale

Pascal Praud a raison de souligner que les étiquettes politiques évoluent. Le RN a effectivement modifié son discours et ses programmes depuis les années 1980. Mais est-ce suffisant pour le sortir de l’extrême droite ? La question reste ouverte, surtout quand on regarde ses alliances européennes ou certaines propositions sociétales.

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